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Restaurant Chantoiseau: à lièvre ouvert


CRITIQUE GASTRONOMIQUE - À Montmartre, l’établissement tenu par deux frères vendéens met à la carte une version audacieuse du lièvre à la royale

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L'avis du Guide MICHELIN


En 1765, Mathurin Roze de Chantoiseau ouvre le premier restaurant moderne (des tables individuelles et des plats à choisir sur un menu) dans le quartier du Louvre. En son hommage, les frères Nicolas et Julien Durand travaillent à 4 mains au bénéfice d'une jolie cuisine actuelle, qui s'inspire aussi des classiques et recourt parfois aux produits nobles à l'image de cette délicieuse tourte de palombe feuilletée

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Les petits plats et les grands


L’un était destiné à être menuisier ; l’autre, peintre : si Nicolas et Julien Durand ont bien mis la main à la pâte pour les travaux de leur resto, qu’est-ce qu’ils ont bien fait de bifurquer vers la cuisine ! On avait croisé le premier au Servan (11e), puis chez Capitaine (4e), et l’on fondait sur lui de grandes espérances. Julien, son frère, œuvrait chez Pierre Gagnaire. Dans l’assiette, leur travail à quatre mains fait des étincelles. Leurs deux styles s’entrecroisent avec élégance. Douceur et séduction des gnocchis à la morteau et de la poularde du Perche, nappée d’une sauce poulette rondement menée ; audace et rock’n’roll pour une entrée grandiose autour du céleri, chocolat noir et câpres frites. Service adorable de Julia Soto, carte des vins cachant de jolies pépites à prix mesurés : Mathurin Roze de Chantoiseau, créateur du concept de restaurant à Paris en 1765, serait fier de ces héritiers…, qui ont en plus l’excellente idée d’être ouverts le dimanche soir !

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Chantoiseau, bistrot modèle de Montmartre


Vers ce Montmartre qui a désormais le bon goût d’en avoir et, comme parfois les enfants, un bistrot modèle où quatre mains de frangins en bonne base (ex-Servan, ex-Gagnaire) tombent une carte consciencieuse, d’une créativité sous contrôle, bref, moins encline à donner la leçon qu’à la réciter. Rien qui ne lasse mais rien qui ne dépasse dans ces recettes avec ce qu’il faut de tournure, ces assiettes bien dessinées, ce joli fil de cuisson et l’honnêteté de sortir le grand jeu des produits (saint-jacques, lotte, ris de veau) à la hauteur des prétentions tarifaires. C’est pas qu’on s’ennuie (loin de là), c’est pas qu’on s’enchante mais se dire que, dans leur double salle lisse à ne pas faire décor, les frérots pourraient sûrement creuser un peu plus leur talent.

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Petit nid douillet


Ancien second de Tatiana Levha au Servan, Nicolas Durand a migré vers le nord pour ouvrir Chantoiseau, petit nid douillet aux accents servaniens – zinc coquet, lignes épurées, lustres en verre moulé. Là, épaulé par son frangin Julien (ex-Gagnaire), le chef tout juste installé cui-cuisine au cordeau des produits de la haute. La preuve dès le sixième soir : élégant pêle-mêle de coquillages, moules de bouchot, coques et amandes dans un dément vinaigre de sapin ; poularde perchoise bien charnue fricotée façon blanquette, champis enoki, mini-navets et jus de volaille crémé (manquant juste un peu de relief, période de rodage oblige !), ou bar de petit bateau cuit impec, chou vert aux algues et riz mouillé d’un envoûtant fumet de poisson à la citronnelle ; avant une tartelette aux agrumes un poil amère, adoucie par un gracile sorbet goyave. Le petit plus ? Un service adorable mené par Julia Soto, la compagne de Julien. // G.LeP.

POUR LA SOIF ? Gazouillis garantis ! Pinot-noir bourguignon de Fanny Sabre (8 € le verre), chardonnay jurassien de la Maison Overnoy (42 € la bouteille), cabernet-franc ligérien de François Saint-Lô (45 €), sans oublier d’autres bonnes natures : Athénaïs de Béru, Domaine des Accoles, Domaine de la Pinte…

LES PRIX : Formules et menu 24-28 € (midi en semaine), carte 44-66 € (soir).

Карта и контакты


63 Rue Lepic 75018 Paris 01 42 51 39 95